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Conclusion

En somme, tel que vu dans le cadre théorique, un bon woonerf se doit d’être un environnement sécuritaire et partagé par les automobilistes et les piétons. L’esprit de cohabitation est de mise. Le lieu doit promouvoir son utilisation en offrant des activités et espaces de repos. Des éléments doivent être mis en place pour s’assurer que les voitures ralentissent, tels que le changement de l’asphalte au pavé. L’ajout de végétation est recommandé pour diminuer les effets de la chaleur urbaine, toutefois ces éléments ne doivent pas bloquer la visibilité près des espaces de circulation automobile. Même si ce concept est à la base pensé pour les zones résidentielles, l'analyse a démontré que son utilisation dans les campus est possible et souhaitable. 

 

Il est possible d’affirmer que, le masterplan 2014 conçu par Feilden Clegg Bradley Studios, Grant Associates et AECOM répond en partie aux critères d’analyse présentés par les cadres théoriques analysés. En effet, l’objectif du masterplan de réconcilier les relations piétons, automobiles, et les espaces publics dans un contexte urbain renvoie à la théorie des rues partagées. La conception de la Gold Route s’effectue dans une idée de faciliter la fluidité des déplacements tout en étant sécuritaire et conviviale. L’emplacement choisi des deux nouveaux stationnements répond bel et bien à un besoin et permet de réduire les espaces existants de stationnements en surface. Toutefois, il est discutable de les retirer complètement. Quelques espaces bien intégrés et identifiés à la route auraient pu être conservés, afin que le campus demeure un lieu de destination, même pour ceux qui habitent plus loin et doivent se rendre en voiture. Les deux cas analysés présentent des différences entre eux, la route de Leavygreave reprend plus d’éléments des Woonerfs que celle de Western Bank. Par sa localisation, elle s’y porte mieux : la circulation est à la base moins importante, ce qui facilite l’adaptation à la rue partagée. Pour ce qui est de Western Bank, comme il s’agit plutôt d’un boulevard urbain, la rupture entre les deux côtés de la voie est plus difficile à réparer. Les stratégies proposées par le masterplan augmentent la qualité et la sécurité de la route, mais tel que mentionné lors de l’analyse urbaine certaines interventions peuvent encore être travaillées, afin de rendre cette traversée et ces abords plus conviviaux. 

Le caractère identitaire décrit dans le masterplan répond, lui aussi, aux éléments énoncés dans le cadre théorique. Les auteurs étudiés mentionnent le besoin de développer tant la dimension sociale que physique, en encourageant les échanges entre les individus d'une société aux origines variées afin d'apporter une richesse aux rencontres. L'environnement doit donc proposer un cadre invitant aux interactions spontanées et une diversité sensorielle. Les espaces ainsi crées sont alors propices à l'émergence d'un sentiment de communauté et d'une impression d'appartenance envers le lieu.

En suggérant l'aménagement de diverses places publiques le long de la Gold Route, l'Université Sheffield s'assure que les occasions de rencontre entre les étudiants des différentes facultés soient multipliées. Les activités proposées dans le cadre de ces places publiques sont également invitantes, tant par le côté fonctionnel tels que les cafés ou les espaces pour s'asseoir, que pour les qualités sensorielles recherchées. Les plans d'eau, l'abondance de verdure et la composition architecturale contribuent au cadre enchanteur de la dimension physique. La notion d'unité est également promue par la continuité matérielle du pavé et des éléments de mobiliers urbains. L'Université gagnerait néanmoins à conserver la même teinte de pavé dans les voies secondaires, contrairement à ce qui est prévu dans le cadre du masterplan, afin d'accentuer la reconnaissance identitaire du campus. Les seuils pourraient également bénéficier d'un travail plus approfondie au niveau des perceptions par la densification de la végétation en tant qu'élément symbolique du passage entre la ville et le campus. 

 

Finalement, l’analyse de Bentley concernant les concepts de perméabilité et de lisibilité appliqué au campus de Sheffield a permis de constater quelques petites lacunes dans le plan du campus actuel ainsi que dans celui proposé dans le masterplan. Des suggestions ont donc été faite au long de cette analyse lorsque des incohérences étaient ciblés. Toutefois, en somme, le travail du masterplan de l’Université de Sheffield propose des solutions qui contribuerait à la lisibilité et perméabilité du lieu, des enjeux importants du site notamment par le prolongement de la Gold route, un point important du plan d’ensemble.  En effet, le prolongement de la Gold route contribuerait à la perméabilité entre la ville et le campus en plus de permettre la création de nœuds importants où des places pourront être créées. Tel que mentionné plus haut concernant l’identité de l’Université, un travail important reste à faire pour offrir un caractère distinctif et unique au site mais la proposition du masterplan semble tout de même vers la bonne voie.   

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